À travers ses machines autonomes, dont la rusticité et l’âpreté soulignent l’ingéniosité et la conception autant que leur inscription dans notre présent, Loïc Pantaly recompose des hiatus existentiels dont les raisons d’être technologiques sont aussi contradictoires avec les fonctions attendues de l’industrie contemporaine que nécessairement ancrées dans un temps qui aménage leurs conditions de vie. Ses associations de matériaux hétéroclites et les mécanismes qui les meut apparaissent alors comme autant de constellations rustiques d’autant plus fécondes pour l’imaginaire que leur fonction n’a souvent d’autre but que de révéler la possibilité de mouvement, de vie qu’elles portent en elles.
Christine Ollier